Les Anciens Mystères

Depuis la plus lointaine antiquité jusqu’à l’époque contemporaine, il y a eu des écoles de formation ésotérique où les secrets concernant l’évolution des mondes, les lois cachées de la Nature et les pouvoirs latents dans l’être humain étaient enseignés par de grands Initiés à des disciples ayant fait leurs preuves de haute intégrité et de perfection morale.

On les appelle « les écoles de Mystères »

Qu’est-ce-que les anciens mystères?

On les trouve particulièrement dans les trois grandes traditions :

Le terme « mystères» dérive du grec « mysterion », qui signifie « rite secret », « doctrine secrète ». Un individu formé dans un culte de mystère est un initié, un myste, du grec (mýô), « clore », une référence au secret exigé dans ces cultes ou au fait que seuls les initiés sont autorisés à participer aux rituels. Les mystères présentent la clé du processus évolutif scellé dans des nombres et des mots. Lorsqu’ils sont correctement interprétés, ils constituent l’enseignement permettant de progresser de l’irréel au réel, de l’obscurité à la lumière, de la mort à l’immortalité et pour les Maîtres de Sagesse, de travailler consciemment avec les énergies de la planète et du système solaire. Quand les écoles de mystères seront plus largement rétablies dans le monde, elles influenceront grandement la religion, la science et l’éducation. À l’heure actuelle, le terrain se prépare en vue de ce grand rétablissement.

Certains ouvrages ésotériques enseignent que les anciens mystères furent, à l’origine, donnés à l’humanité par la Hiérarchie des Maîtres de Sagesse qui se sont unis pour servir les buts les plus élevés du plan divin auprès des hommes, comme l’ont fait Jésus le Christ, Gautama le Bouddha et d’autres Instructeurs du Monde. La Hiérarchie a toujours enseigné que l’homme pouvait progresser rapidement dans son évolution en développant  les qualités de sa nature spirituelle, mentale et psychique.

La plupart des écritures sacrées, de différentes traditions religieuses, ont prophétisé qu’à la fin des temps, nous verrions la révélation de ce qui est présentement secret et l’apparition au grand jour de tout ce qui était demeuré caché jusque là. On dit que le cycle actuel de notre système solaire marque la fin de l’ère des Poissons et l’approche de l’ère du Verseau, une ère de collaboration et de communauté. Une bonne partie de l’humanité atteindra alors une grande expansion de conscience et l’effet sur les masses sera celui de la renonciation au matérialisme qui prédomine aujourd’hui dans la plupart des cultures de la famille humaine.

Les cultes à mystères se différencient des cultes religieux connus sur différents points : il s’agit d’un système d’enseignement, d’apprentissage et de révélation, en plusieurs étapes, connu sous le nom d’initiation. Ces cultes sont enseignés par des initiés dans des écoles secrètes afin de se mettre à l’abri de toute déviation ou profanation. Le futur initié doit démontrer sa force morale, son courage, sa droiture et pratiquer les vertus. Il devient, par la mise en pratique de l’enseignement, à la fois un philosophe et un savant. Certains sont connus comme des thaumaturges célèbres (la thaumaturgie est, dans le domaine religieux, le fait de faire un miracle, notamment un miracle de guérison, ou encore de défier les lois de la nature).

Les participants reçoivent des initiations successives, apprenant à chaque fois quelque chose de plus sur les secrets de la vie, de la mort, de la nature, du cosmos, de la divinité (certaines écoles étant rattachées à une divinité particulière) ; ils progressent dans des grades correspondant à leur niveau d’initiation. À chaque étape de son parcours, l’initié est lié par un serment. Les cultes issus des mystères apportent un espoir pour l’après-vie, différent et souvent plus encourageant que la vague éternité des cultes exotériques des religions du Livre (chrétienté, islam et judaïsme).

Détail de la « mégalographie » de la « villa des mystères »
Pompéi, Italie, circa 60-50 av J.-C.

Selon l’histoire, l’origine des cultes dits à Mystères serait l’Inde (Madame Blavatsky, la principale fondatrice de la Société Théosophique, dans ses grands ouvrages d’Isis dévoilée et de La Doctrine Secrète parle d’Asie centrale, du nord de l’Inde ancienne et de la Perse) d’où ils émigrèrent en Égypte, puis en Grèce, avec les mystères d’Éleusis (mythe de Perséphone et Demeter , symbolisant la mort et la résurrection de la végétation) et puis à Rome.  On en retrouve des traces dans les écoles gnostiques, dans les mystères crétois, les cultes celtes, en Gaule, en Amérique centrale, en Asie. Les fondateurs de la Société Théosophique disent que les rites initiatiques et les écoles de mystères sont toujours vivants et actifs, dans le plus grand secret, dans les montagnes himalayiennes de l’Inde, du Tibet et dans certains monastères bouddhistes de Chine.

On retrouve dans l’école des Mystères de la tradition hindoue, une forme absolue de l’immortalité associée au masculin (Shiva) et une énergie de la nature manifestée, associée au féminin (Shakti). L’Absolu et la Nature; deux formes en une, nécessaires et complémentaires comme les deux côtés d’une même médaille.

Boga Shakti est le symbole de la mère universelle dans la tradition Indoue.
Statue en bronze du XIIe – XIIIe siècle.

Mystères d’Isis

En Égypte, Isis devient, durant le 1er millénaire av. J.‑C., une déesse très populaire à la puissance universelle. L’iconographie et le culte la concernant créent les Mystères d’Isis organisés sous la forme d’un cérémonial initiatique, progressif et secret. La rencontre des cultures grecques et égyptiennes a favorisé l’expansion de ces Mystères en un culte de la déesse comprenant des évènements festifs publics et des cérémonies plus secrètes. Ces dernières ne sont accessibles qu’aux individus ayant entrepris un apprentissage spirituel inauguré par une initiation aux mythes et symbole de la croyance en Isis.

D’Isis à la Vierge Marie

Durant les quatre premiers siècles de l’ère chrétienne, tant en Égypte qu’autour de la mer Méditerranée, le culte d’Isis reste florissant et les figures maternelles d’Isis, mère d’Horus et de Marie, mère de Jésus ont coexisté. La plus ancienne représentation connue de la mère du Christ est une peinture dans la catacombe de sainte Priscille à Rome, vers le 2è siècle, où la Vierge est assise allaitant son fils. Or, l’iconographie d’Isis montre très souvent la déesse assise sur un trône en train d’allaiter le très jeune Horus. L’emprunt aux cultes d’Isis est d’autant plus probable que la culture gréco-romaine n’offre pas d’autres modèles de déesse allaitante.

Déesses mères

En conclusion, nous pouvons penser que les mystères d’Isis représentent le fondement des mystères féminins en Occident et que Isis constitue une représentation de la Déesse Mère ou Mère Divine à travers les âges, cette mère universelle de toutes les formes matérielles et révélées; la médiatrice entre l’Esprit et la Matière et la protectrice de la nature. Le Mystère, c’est aussi le grand sacrifice de la Mère: l’essence de la matière primordiale vierge qui se laisse imprégner par l’Esprit. Par la vénération de l’archétype de la Mère, la femme peut gravir les marches de l’échelle initiatique et de la Prêtrise féminine et celle qui s’abrite à ses pieds ne rencontrera aucun danger mais plutôt deviendra l’abri d’autres âmes.

« Les femmes doivent s’élever, par le cœur, vers le plan Bouddhique, parce que la femme est le Cœur de la Terre, la Mère, l’Epouse du Monde, la fleur Cosmique de la Planète. »

– Conférence d’Elisabeth Warnon, Centre Théosophique de Huizen Pays-Bas 1969

« La Magie, ou plutôt la Sagesse, est la connaissance évoluée des pouvoirs de l’être intime de l’homme[être humain] ; ces forces sont des émanations divines, de même que l’intuition est la perception de leur origine, et l’initiation est notre introduction à cette connaissance… Nous débutons par l’instinct ; le point final c’est l’OMNISCIENCE. »

A. Wilder
Tiré de « Isis dévoilée » d’H.P. Blavatsky

 

Sources : Wikipédia.org
Le Tibétain.com
M-Morya.com
Hiérarchie.eu
Alice Bailey « Le retour du Christ » chap. III « La révélation des mystères de l’Initiation »
Louis Ménard « Les mystères dans la Grèce Antique – Le polythéisme hellénique »
Philippe Lassire « École des mystères et Esséniens »
Vanamali « École des mystères et tradition hindoue, livre Shakti The realm of the Divine Mother »
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